L'Homme qui délaisse la quête du savoir religieux est coupable d'un crime contre sa propre personne, il est à l'image de la feuille qui virvolte au gré des vents, ne sachant où prendre racine...



* Les Cinq Piliers De L'islam _____________

       Les Cinq Piliers De L'Islam



Adorer Allah implique que cette foi soit imprégnée dans le cœur et que donc, cette adoration doit être confirmée par les actes qui reposent sur 5 piliers que tout Musulman doit respecter :

1. Le témoignage qu’il n’y a d’autre divinité qu’ALLAH, et que Mohammed est l’envoyé d’ALLAH  [Coran : S48 V29, S03 V 18]

La réalisation de l’adoration d’Allah Seul est la base de la religion. La place de « lâ ilâha illâ Allâh » dans la religion est au-dessus de ce que les gens peuvent décrire et au-dessus de ce qu’ils connaissent ; une parole majestueuse qui possède de nombreux mérites et beaucoup d’avantages que les créatures ne peuvent énumérer. Elle est la partie essentielle de l’appel des messagers.
Allah a dit : «  Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager sans lui inspirer qu'il n’y a d’autre dieu que Moi, adorez-Moi donc ! »[Coran : Sourate 21 Verset 25]

Hâdith : On demanda au prophète « Est-ce que la parole « lâ ilâha illâ Allâh » fait partie des bonnes actions ? » ; Il dit : « Oui, elle est la meilleure parmi les bonnes actions. Si cette parole était pesée avec les cieux et la terre, elle pèserait plus lourd qu’eux ».
- Ses Mérites
- Lorsqu’un serviteur dit « lâ ilâha illâ Allâh » sincèrement, les portes du ciel s’ouvrent et elle monte jusqu’au trône d’Allah, à condition que le serviteur évite les grands péchés.
- « lâ ilâha illâ Allâh » sauve celui qui dit cette parole de l’enfer
- Allah a interdit l’enfer à celui qui dit « lâ ilâha illâ Allâh» en recherchant la satisfaction d’Allah.

- Sa Signification
La parole d’unicité « Lâ ilâha illâ Allâh » ne peut être acceptée sans que le serviteur n'accomplisse sa véritable signification et son but principal, qui est le refus du polythéisme (l’idolâtrie) et l’affirmation de l’unicité d’Allah ainsi que la croyance ferme en ce qu’elle renferme, de même que l’accomplissement de ses devoirs.
En effet cette parole est constituée d’une négation « nier toute les divinités et leur droit à l’adoration» et d’une affirmation « à l’exception d’Allah le Dieu Unique, Seul Digne d’être adoré». Cette grande parole signifie que tout ce qui est autre qu’Allah n’est pas un dieu, et que nul autre qu’Allah ne mérite d’être adoré, toute divinité adoré en dehors de Lui est la plus grande injustice et l’égarement le plus manifeste.
Nous devons comprendre la signification de « lâ ilâha illâ Allâh », car il est de l’avis de l’ensemble des savants que prononcer cette parole sans comprendre sa signification et sa mise en pratique n’est d’aucune utilité, comme à la parole d’Allah :
« Ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah n’ont aucun pouvoir d’intercession sauf ceux qui ont attesté de la vérité en pleine connaissance de cause »
Les commentateurs ont expliqué ce passage de la manière qui suit :
« Sauf celui qui a témoigné qu'il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah, en sachant dans leurs cœurs, la signification de ce que leurs langues ont prononcé ».
La parole « lâ ilâha illâ Allâh » est la parole de l’unicité d’Allah pure et la croyance claire, avec laquelle les âmes sortent de l’obscurité de l’ignorance, s’extirpent de l’asservissement aux hommes, et s’élèvent au-dessus de l’idolâtrie, purifiées de l’impureté des mauvaises croyances et des illusions.

2. L’accomplissement des 5 prières (Salat ou Office) quotidiennes :
[Coran: S 98 V 05]
La prière ne peut être valide avant d’avoir observé le premier des piliers qui est l’attestation de foi. Il est  du devoir pour tout Musulman d’accomplir la prière et Dieu l’a prescrite dans plusieurs versets de Son Livre : [S 04 V103]
La prière relève d’une importance capitale, il est dit qu’elle constitue le « pilier des piliers ». C’est d’ailleurs le premier des sujets sur lequel Allah interrogera Ses créatures au jour du jugement.
Ainsi, il est obligatoire de l’effectuer pour tout musulman pubère à telle point que bon nombre de savants affirment que toute personne qui ne l’observe pas ou qui l’interrompt sans raisons valable est mécréante.
Pour de plus amples détails sur l’exécution de la prière, veuillez vous référer au chapitre du même nom en page 45 de ce livre.

3. Le versement annuel de l’aumône légale ou Zâkât [Coran S98 V 05]
Si la richesse d'une personne constitue plus de 85 grammes d’or de 18 carats (nassâb) soit approximativement 1700 euros[1] durant toute l’année et ce, de manière constante, sans ne jamais descendre en dessous[2], elle est soumise à la Zâkât. Dans le cas contraire, la période à prendre en compte est le moment ou le nassâb est atteint et ne descend plus au dessous et ce, pendant une année complète. Ainsi, le nassâb doit être conservé un an pour pouvoir sortir la zâkât.
Par ailleurs, le but de la Zâkât est de purifier l’âme humaine de l’avarice, de secourir les pauvres, limiter l’accumulation des fortunes chez les riches, instaurer des œuvres d’utilité publique…

- Soumis à la Zâkât
Avoirs/biens et fortune (espèces, métaux précieux, carnets d’épargne, ou dépôts en banque), titres bancaires, Les récoltes et le bétail (chameaux, ovins, bovins…), les trésors enfouis dans le sol à hauteur du cinquième de leur valeur, les revenus divers (location de biens immobiliers par exemple),  les honoraires, les salaires, les primes, les gratifications et bonifications, les héritages.
- Non soumis à la zakât
Terrain, immeuble, bâtiment (non soumis à la vente), maison privée principale ou secondaire, les chevaux, les ânes, les mulets, les Mobiliers, vêtements, voitures etc, l’hypothèque, les bijoux personnels à l’usage des femmes (mais ils sont thésaurisés pour servir en cas de besoin)
La zâkât est donc obligatoire sur l'argent économisé et qui a été immobilisé un an durant après avoir atteint le seuil d'imposition. Quant à l'argent qui aurait été épargné pendant moins d'un an, c'est-à-dire que la personne l'a dépensé avant ce délai, il n'y a pas de zâkât à payer dans ce cas.

Le seuil de la zâkât sur l'argent est de 200 dirhams, soit 56 riyals saoudiens en pièces d'argent ou l'équivalent de leur valeur en billets de banque.
Le seuil de la zâkât de l'or est de 20 mithqals, c'est-à-dire le poids de 11 pièces d'or saoudiennes et trois septièmes, ou l'équivalent de leur valeur en billets de banque qui ont la même appréciation que l'or.

Le seuil d'imposition de la zâkât est de 85g pour l'or, 595g pour l'argent. Tous les ans, les musulmans doivent se renseigner sur le prix du gramme d'or du pays où ils résident et le multiplier par 85 pour connaître le seuil d'imposition de la Zâkât sur leur argent personnel.

Afin d’être un peu plus complet, prenons l’exemple d’une personne qui aurait immobilisée 10 000 Euros sur une année et qui aurait accumulé 5000 euros de plus au cours de cette même année, même un jour avant la date d’acquittement de la Zâkât :

Doit-elle ou nom tenir compte de la somme acquise en cours d’année ?

- Si la somme des 5 000 euros a été perçue grâce au 10 000 Euros déjà immobilisés, alors il faudra la prendre en compte dans le calcul de la Zâkât et prélever 2.5% de 15 000 euros. Dans le cas contraire, si la somme de 5000 euros n’a aucun lien avec la somme préalablement immobilisée, alors elle ne devra pas entrer en compte dans le calcul de la Zâkât pour cette année et ne devra être prise en compte que l’année suivante.
Enfin, la Zâkât est réservée aux pauvres, aux indigents de la communauté, même parmi les membres de sa famille tels que les frères, les sœurs, les oncles et tantes exception faite des parents géniteurs et de ses propres enfants car il incombe à l’homme de pourvoir à leurs besoins quotidiens.

4.  L’Accomplissement du jeûne du mois de Ramadan  [Coran : S02 V 183]

Il fut institué un lundi du mois de Cha’bân de la deuxième année de l’Hégire (624 ap. JC)
Le mois de Ramadan correspond au 9ème mois du calendrier lunaire musulman, c’est en ce mois béni que le prophète à reçu pour la première fois, la révélation Coranique émanant du Seigneur de l’Univers par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel .
Le calendrier musulman est donc lunaire et c’est ainsi que chaque mois commence lorsque le premier croissant de la nouvelle Lune est visible. Les mois du calendrier lunaire se décalent chaque année et passent progressivement d’une saison à l’autre car ils comptent 11 à 12 jours de moins que les mois du calendrier Grégorien sans intercalation[3].
Durant ce mois, il est entre autres proscrit à tout musulman de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Ceci, dans le but d’amener le croyant à freiner ses désirs et corriger son âme afin de pouvoir s’orienter de tout son être vers l’adoration de son Seigneur et de lui rendre grâce pour les bienfaits qu’Il lui a accordé. Ce mois est également une occasion pour chaque musulman d’accentuer sa spiritualité au moyen de bonnes œuvres et d’intensifier sa récitation du Coran. 
Le Jeûne est également louable le jour de ‘Arafate, de ‘Achoura, les 6 jours du mois de Chawwâl, la 1ère quinzaine de Cha’bâne, la 1ère décade de Dhoul Hijja, les 3 jours de pleine lune de chaque mois[4], les lundis et Jeudis, un jour sur deux ou encore, pendant le mois de Mouharram ou même lorsque le célibataire n’a pas les moyens de se marier.
Par ailleurs et d’un point de vue strictement médical, le jeûne purifie les intestins, régénère l’estomac, débarrasse le corps des produits résiduels et soulage de l’embonpoint.

5. L’Accomplissement du pèlerinage au moins une fois dans sa vie aux lieux Saints de l’islam [5]  dans la mesure de ses possibilités financières et physique. [Coran : S03 V 97]

Les mois destinés au Hajj sont Chawwâl, Dzoul Qa’da et les dix premiers jours de Dhoul Hijja.
- Au lieu du Miqat
- Avant de pénétrer dans le territoire sacré de la Mecque, il est recommandé de procéder à une grande purification du corps et se parfumer.
- Le pèlerin revêt ensuite deux pièces de tissus blanc, un autour des reins, et l’autre sur l’épaule et se chausse de simple sandales.
- Le musulman doit ensuite exprimer l’intention d’accomplir les rites du pèlerinage en fonction des différentes modalités possibles :
- L’intention de faire la ‘Omra puis le hajj (Tamatou’) / Recommandé par le prophète
- L’intention de faire la ‘Omra et le Hajj simultanément (Quirane)
- L’intention de faire le Hajj sans la omra (Ifrade)

Il dit alors la formule « Me voici à toi Ô mon Dieu pour une ‘Omra, un Hajj ou encore pour un hajj et une ‘Omra »
En langue arabe : « labaika ‘omratan » ou « labaika hajjan » ou « labaika ‘omratan wa hajjan »
A ce moment précis, le pèlerin est en état de sacralisation (Ihram).
- A voix haute le pèlerin répète « la Talbiya »
« Je réponds à Ton appel, Ô Allah, oui je réponds à Ton appel.
Je réponds à Ton appel, Tu n’as pas d’associés, oui je réponds à Ton appel.
Les louanges et le bienfait sont pour Toi, ainsi que la Royauté. Tu n’as pas d’associés».
En langue arabe : « Labbaïkal-lâhumma labbaïk, labbaïka lâ sharîka laka labbaïk, innal-hamda, wan-ni'imata, laka wal-mulk, lâ sharîka lak »

- A la Mecque

- En arrivant à la Mecque, le pèlerin se rend sans tarder à la mosquée sacrée et y entre du pied droit en disant dit « A`udu billâhi al`azim wa wajhihi al-karîm wa sultânihi al-qadîm mina a-shaytâni ar-rajîm, allâhumma aftah lî abuâba rahmatika» et lorsque ses yeux se posent sur la noble ka’aba il dit :
« Ô mon Dieu accordes tes grâces et ta paix à notre prophète Mohammed »
« O mon Dieu ouvre-moi les portes de Ta Miséricorde »
- Ensuite il accomplit « le Tawaf » ou « circumambulation » autour de la ka’aba appelé aussi « Tawaf al-Kudûm » et effectue ainsi 7 tours en pressant le pas dans les 3 premières tours selon la Sunna et en touchant de la main la pierre noire ou en l’embrassant. Si cela lui est possible et sans violence ni bousculade, sinon il fera un signe de la main en sa direction en disant à chaque fois qu’il la touche ou qu’il lui fait face « Bissmillah Allahou akbar ». Il est conseillé pour celui qui fait la ‘Omra et uniquement pour le Tawaf al Kudûm de se découvrir l’épaule droite.

- Après cela, le pèlerin prie deux rak’at derrière le « Makam Ibrahim » ou tout autre lieu de l’enceinte sacrée si la foule l’en empêche.
- Ensuite, il se dirige vers la source bénie de Zemzem et y boit à satiété.
- Il se rend au monticule de Safa, y monte et dis : « Dieu est Grand, Il n’y a pas de Dieu si ce n’est Allah, l’Unique sans associé, Il détient la royauté et toute louange lui revient. Il  fait vivre et mourir et Il est Tout Puissant sur toute chose »
En langue arabe : « Allaou Akbar, La Illâha Illa Allah, Wahdâhou Lâ Schârika Lâh, Lâoul Moulkou Wâ Lâoul Hâmd Youhyi wâ Youmît Wâ Houwa ‘âlâ Koulli Chêy in Kadir ».

Puis il commence le « Sa’i », la marche entre les deux monticules de Safa et Marwa, partant de Safa et terminant son trajet à Marwa… 

Le pèlerin récite : « Inna As-Safâ wa l-marwata min sha`â’iri Allâhi, faman hajja al-bayta aw i`tamara fa lâ junâha `alayhi ‘an yattawwafa bihimâ waman tatawwa`a khayran fa-inna-llâha shâkirun `alim». [Coran : S02 V 158].

Il grimpe sur le mont As-Safa sans obligation d’aller jusqu’à sa cime, se place de manière à faire face à la ka`ba et dit 3 fois: « Allâhu Akbar » puis trois 3 « Lâ ilâha ila l-lâhu wahdahu lâ sharîka lah, lahu l-mulku wa lahu l-hamdu wa huwa `alâ kulli shay’in qadîr, lâ ilâha ilal-lâhu wahdahu anjaza wa`dah , wa nassara abdah , wa hazamal-ahzâba wahdah », en faisant entre ces dernières les invocations qu’il désire parmi les biens de ce monde et de l’au-delà.

Le pèlerin descend ensuite de As-Safâ et se dirige vers Al-Marwa en marchant normalement tout en évoquant Allah et en l’implorant pour lui, sa famille et tous les musulmans. Arrivé au premier signal lumineux vert, il court[6] jusqu’à ce qu’il arrive au deuxième signal lumineux vert où il remarche normalement.

Une fois à Al-Marwa, le pèlerin se place face à la Ka`ba, répète les invocations et les évocations faites à As-Safâ et reprend son parcours Safâ (toujours avec vive allure entre les deux signaux verts).

- Les sept trajets effectués[7], il se rase la tête où se raccourcit la chevelure, s’il a accompli uniquement la ‘Omra selon le mode Tamatou’.
Sinon, il ne se coupera les cheveux qu’à la fin du pèlerinage...

- Le 8ème jour du mois de Dhoul Hijja :
Le pèlerin en mode tamatou’ dit « labayka-allâhumma bil hajj » il est donc sacralisé et se rend à Mina en portant avec lui son viatique. C’est le jour de « tarwiya », c’est à dire le jour de la provision d'eau pour la route. Il faut répéter la talbiya. Partir à Mina le matin après le lever du soleil et y rester jusqu'au lever du soleil du 9ème jour (raccourcir les prières de 4 raka'a à 2).

- Le 9ème  jour : la station à ‘Arafâ
- Au matin du 9ème jour du mois de Dhoul Hijja, le pèlerin se rend sur le territoire de ‘Arafat, Il prie le Dohr et le Asr en les regroupant, et consacre ce jour en prières, implorations et invocations adressées à Allah et se repentit.
Cette station à ‘Arafat est une base essentielle de validité du pèlerinage.
En cette journée, le pèlerin prie par les paroles de son choix, en demandant à Allah  les faveurs terrestres et célestes et sollicite Ses grâces pour sa vie et sa religion, pour lui, ses proches, et tous les croyantes et croyants.
Le Prophète a dit :
« Jamais autant en ce jour de Arafat Allah ne sauve de créatures de l’enfer. Il se rapproche de Ses serviteurs et vante leurs mérites auprès de Ses Anges, Il dit : Mes serviteurs sont venus à moi échevelés, de chaque défilé profond, ils espèrent Mon paradis. En vérité si leurs péchés étaient aussi profonds que les grains de sable, que les gouttes de pluie ou que l’écume de la mer, Je leur pardonnerais… Refluez Mes serviteurs, Je vous ai pardonnés, ainsi qu’à ceux pour qui vous avez intercédé. »
- Après le coucher du soleil, tous les pèlerins quittent ‘Arafa et refluent vers Mouzdalifa, dans le calme et la sérénité. A Mouzdalifa, ils prient le Maghreb, suivi du ‘Icha qu’ils raccourcissent à deux rak’at, puis vont ramasser plusieurs dizaines de petits cailloux de la taille d’un pois chiche, qui leur serviront pour la lapidation à Mina.
- Après la prière du Fajr, le pèlerin se tient au lieu dit « mach’ar el haram[8] », oratoire sacré de Mouzdalifa, où il s’adresse à Allah  en invocations et louanges et en faisant face à la Qibla. Ensuite, avant le lever du soleil, il se remet en route pour Mina en répétant beaucoup la talbiya au cours du trajet.

- Le 10ème  jour : (Jour de l’Aïd)

- C’est le jour de la fête du sacrifice : ‘Aid El Adha. En ce jour le pèlerin arrive à Mina, lapide la plus grande stèle appelée « Jamarate el ‘Aqaba » à l’aide de 7 cailloux qu’il lance l’un après l’autre en disant : « Allahou Akbar » à chaque lancé et cela, après l’apparition du soleil. Il faut veiller à se positionner en sorte que Minna soit à notre droite, la Qibla à notre gauche et la stèle nous fait face.

- Après cette première lapidation, le pèlerin qui doit une offrande se préoccupe du sacrifice de sa bête (hâdy) sauf celui qui a choisi le mode « Ifrâd ». Le sacrifice peut se faire dans les trois jours suivants, que l’on appelle les jours de Tachriq. Ensuite, le pèlerin se rase la tête ou se raccourcit simplement les cheveux. Tout cela accompli, il a procédé à ce que l’on appelle la petite désacralisation, tous les interdits rituels propres à l’état de sacralisation sont levés, sauf les relations sexuelles entre époux. A ce moment, Il est méritoire de se laver, se parfumer et de porter ses meilleurs habits.

- Ensuite, le pèlerin se rend de Mina à la Mecque où il termine son pèlerinage par le Tawaf Ifada (obligatoire). Il accompli ensuite 2 raka'at derrière le maqâm et boit de l’eau de Zamzam. Si le pèlerin suit le mode « tamatou’ », il effectue le Sa’i (entre safa et marwa). Il a ainsi procédé à la désacralisation totale, les derniers interdits rituels sont levés.

C’est pour le pèlerin un jour de fête et de joie, car il se rappelle la parole du Messager d'Allah :

« Quiconque accomplit le pèlerinage et s’abstient de toute obscénité et libertinage, sort de ses péchés pur comme le jour de sa naissance ».

- Les 11ème, 12ème et 13ème jours[9]

Le pèlerin durant chaque jour de Tachriq lapide les 3 stèles de Mina en s’assurant que les cailloux retombent bien dans le réceptacle, d'abord la plus petite, puis la médiane et enfin la plus grande, celle de Aqaba. Sur chacune il jette 7 cailloux soit 21 au total en disant : « Allahou Akbar » à chaque fois … entre deux stèles, il fait face à la Qibla, lève les mains et récite quelques invocations sauf après la troisième stèle.

Ainsi, il répète les gestes effectués par Ibrahim (Abraham) le bien aimé d'Allah lorsqu’il lapida le diable qui tentait de le dissuader d’obéir aux ordres Divins. Le croyant exprime de la même manière sa ferme volonté de combattre ses vils penchants et de repousser les tentations perverses qui l’éloignent d'Allah et qui viendraient altérer sa pureté retrouvée.

Par conséquent, après le deuxième ou troisième jour de Tachriq[10], le pèlerin a entièrement accompli tous les rites du pèlerinage.

- Avant de quitter la Mecque

- Quand le pèlerin a terminé ses préparatifs de départ, il lui faut encore prendre congé de la Ka’aba. Il effectue un dernier Tawaf, le Tawaf d’adieu que l’on appelle « Tawaf El Wada’a ». Il doit constituer le dernier acte à la Mecque. Après cela, il est préférable de ne pas s’attarder sauf si une prière obligatoire est en cours au même moment.

- Visite de la mosquée du prophète à Médine (Sunna)

En entrant dans la mosquée du Prophète , le visiteur se dirige vers « Ar Rawdâ » et accomplit deux Rak’a. Il se présente ensuite face aux tombes du prophète , de Abou Bakr et de ‘Omar en leur adressant respectivement le salut Islamique.

La visite du cimetière d’ « Al-Baqî ` » est recommandée vu le grand nombre des
Compagnons qui y sont ensevelis. Sont aussi recommandées les visites du
Cimetière des martyrs de « uhud » et de la mosquée de « qîba ».

Il est recommandé à tous les visiteurs d’accomplir toutes les prières à la Sainte Mosquée du Prophète.


[1] Au moment de la rédaction de cet écrit
[2] Vérifier les relevés bancaires
[3] L'intercalation est, en mesure du temps, l'addition ou la soustraction d'une certaine durée (secondes, jours, semaines ou mois) à une horloge ou un calendrier pour mieux faire coïncider leurs indications, qui sont des conventions humaines, avec un cycle astronomique lié à la Terre.
[4] Les 13ème, 14ème et 15ème jours de chaque mois  
[5]  Mosquée Sainte située à la Mecque en région du Hijjaz (Arabie Saoudite)
[6] Marche à vive allure
[7] 4 allers et 3 retours
[8] Montagne sacrée
[9] Il n’est pas permis de jeûner pendant ces jours
[10] Variable selon sa volonté et son degré d’empressement

RECITATIONS CORAN